Résumé :
|
Bien qu’en Belgique la maladie de Lyme soit plus fréquente dans la province du Brabant Flamand, en Campine et dans les Ardennes, nous rapportons le cas d’une petite fille de 5 ans ayant développé une méningite lymphocytaire à bas bruit avec une PCR positive au niveau du liquide céphalorachidien pour la bactérie Borrelia burgdorferi, dans la région du Hainaut. La fillette a initialement consulté pour un lymphocytome, atteinte cutanée rare mais caractéristique de la maladie de Lyme chez l’enfant. Le diagnostic et le traitement adéquats n’ont donc été réalisés que lors d’une phase plus tardive de la maladie. Non traitée précocement, la maladie de Lyme peut mener à la dissémination de la bactérie dans l’organisme et causer, entre autres, la neuroborréliose, phase secondaire de la contamination. La neuroborréliose représente 3 à 15% des manifestations cliniques de la maladie de Lyme en Europe centrale et se place en 2e position de fréquence juste après l’érythème migrant. Les atteintes neurologiques de la borréliose de Lyme sont diverses et variées. Chez l’enfant, la paralysie faciale est la forme la plus fréquente et est pathognomonique, surtout si elle est bilatérale (40% des cas). Un quart seulement des atteintes neurologiques se manifestent par un syndrome méningé à bas bruit (céphalées), sans autre signe associé, qui se révèle biologiquement par une méningite lymphocytaire. Cette phase neurologique apparaît dans les semaines qui suivent l’érythème migrant, atteinte clinique la plus fréquente, mais qui peut parfois passer inaperçue ou être absente.
|