Résumé :
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La phrase traverse les siècles et berce l’apprentissage de la langue : du primaire au supérieur elle ne cesse d’être objet de commentaires critiques. Pourtant, entre la « belle » phrase lue voire modélisée des auteurs et les réalisations langagières des élèves, la discordance est fréquente. Et l’étude de la phrase canonique des grammairiens construite autour d’un élément recteur n’y change rien. Comment ce savoir savant est-il mobilisé chez les enseignants stagiaires encore tout « imprégnés » des grammaires de référence pour passer les concours d’entrée dans l’enseignement ? Leur confrontation à des « phrases » d’élèves, change-t-elle leurs conceptions et représentations ? L’étude analyse quarante-huit définitions données par des enseignants débutants. Si ces définitions mettent en avant la prégnance de l’héritage grammatical scolaire, celui-ci est peu entamé par la formation universitaire plus récente ; elles suggèrent cependant des niveaux d’intervention en formation initiale et au-delà dans l’exercice du métier.
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