Résumé :
|
Au printemps 2020 les philosophes des sciences et autres épistémoloques ont été sollicités comme jamais. « Le doute est-il bon pour la science ? », « Doute et controverse », « Savoir scientifique et décision politique », « Faut-il croire à la Science ? ». Comme si ce qui ressemble à autant de sujets de dissertation était soudain devenu brûlant. Le présent dossier, au moins, innove en ce qu'il pluralise les termes. Si quelque chose a éclaté au grand jour, au moment où les chercheurs faisaient connaissance avec un virus inconnu, capable d'affecter les corps humains, c'est la pluralité des sciences. Chacune d'elles a fait ce qu'elle a pu. Très rapidement le virus lui-même était décodé, ses incessantes mutations pistées, les différents trajets de la contamination reconstitués, et aujourd'hui différents vaccins bloquant, on l'espère, son action sur le corps humain ont été mis au point. Bref les sciences dont l'efficace relève des pratiques expérimentales se sont montrées à la hauteur du défi. Mais il n'en a pas été de même pour l'unicité d'une entreprise que j'appellerai « La Science » [...]
|