Résumé :
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La fréquence de l’insuffisance d’analgésie pour la césarienne, à savoir échec complet ou bloc partiel, varie entre 0,5 à 17 % pour la rachianesthésie et 1,7 à 20 % pour l’extension d’analgésie péridurale. L’insuffisance d’analgésie peut être à l’origine de souffrances physiques et psychiques aux conséquences potentiellement graves comme l’état de stress post-traumatique. Un groupe d’experts multi- et pluriprofessionnels composé d’anesthésistes, obstétriciens, néonatologistes, sages-femmes, psychiatres, infirmiers anesthésistes, juristes et d’usagères a établi 23 préconisations afin de sensibiliser et accompagner les équipes pour la prévention, la reconnaissance et le traitement de la douleur pendant la césarienne sous anesthésie périmédullaire (rachianesthésie, péridurale ou rachipéricombinée). Dix de ces préconisations ont été identifiées comme clés par les experts. De même, une aide à la décision a été produite afin de préparer et guider au mieux les équipes. Ces préconisations ont pour but d’induire une prise de conscience et une amélioration des pratiques professionnelles pour que la césarienne « à vif » ne soit plus un aléa acceptable, mais un événement indésirable grave, prévenu et combattu par tous.
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