Résumé :
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Les hommes ont toujours une espérance de vie moyenne inférieure de 5 ans à celle des femmes. Les différences d’hormones sexuelles entre les hommes et les femmes ont été avancées comme explication potentielle à cet écart. Plusieurs études observationnelles longitudinales ont montré une relation entre une faible concentration de testostérone endogène et un risque accru de mortalité, même si toutes les études n’ont pas mis en évidence un tel lien. La plus grande étude réalisée à ce jour sur ce sujet a été publiée récemment. L’analyse des données de près de 150.000 participants masculins à l’étude UK Biobank a permis d’établir un lien manifeste entre un faible taux de testostérone et un risque accru de mortalité toutes causes confondues et liée au cancer, mais pas de mortalité cardiovasculaire. Une concentration inférieure de SHBG a été, quant à elle, associée à un risque plus faible de mortalité toutes causes confondues, liée au cancer et cardio-vasculaire. Néanmoins, on ignore toujours si un faible taux de testostérone constitue en soi un facteur de risque indépendant de développement de comorbidités et de mortalité, ou s’il s’agit d’un biomarqueur non spécifique d’un plus mauvais état de santé.
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