Résumé :
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L’hyperparathyroïdie primaire (HPP) est l’un des troubles endocriniens les plus courants. Il se définit par une hypercalcémie dépendante de la parathormone (PTH) et ses caractéristiques cardinales sont l’ostéoporose, la néphrolithiase et la survenue de la maladie rénale chronique. Plusieurs études expérimentales ont établi que la PTH exerce des actions sur le système cardiovasculaire (CV), notamment au travers d’une vasodilatation et d’effets inotropes et chronotropes positifs. Les études observationnelles rapportent une prévalence plus élevée d’hypertension, de diabète de type 2, de dyslipidémie, de dysfonctionnement endothélial, d’arythmie et d’hypertrophie ventriculaire gauche chez les patients atteints d’HPP. Ces observations sont plus fréquentes dans les cas graves d’HPP, de même que le risque de survenue d’événements CV semble lui aussi être augmenté mais uniquement dans les cas graves d’HPP. Les résultats obtenus pour les maladies cardiovasculaires (MCV), et dans une moindre mesure pour les anomalies CV, suite à une prise en charge chirurgicale sont inconstants en particulier dans les cas légers d’HPP. Dans la présente revue, nous décrivons les données disponibles reliant l’HPP aux MCV, ainsi que les résultats attendus suite à une prise en charge chirurgicale et/ou médicamenteuse. Sur la base des données actuelles, la présence d’une MCV n’est pas considérée comme une indication chirurgicale.
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