Résumé :
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La prévalence et l’incidence des prolactinomes sont d’environ 50 pour 100.000 et de 3 à 5 nouveaux cas/100.000 personnes par an. Typiquement, ces tumeurs bénignes de l’hypophyse entrainent un hypogonadisme, avec troubles des cycles menstruels, galactorrhée et infertilité chez les femmes pré-ménopausées et avec diminution de la libido et dysfonction érectile chez l’homme. Des symptômes de compression tumorale peuvent être aussi observés en cas de macroprolactinome. Les prolactinomes chez l’homme sont plus gros, plus invasifs et moins sensibles aux agonistes de la dopamine (AD). Le diagnostic repose habituellement sur la clinique, les dosages répétés de la prolactine sérique et la concordance entre les taux hormonaux élevés et la taille d’un adénome hypophysaire clairement mis en évidence par l’imagerie en résonance magnétique (IRM). Il faut toutefois éviter certains pièges diagnostiques comme l’interférence de macroprolactine (encore appelée «big-big prolactine»), qui est responsable d’une hyperprolactinémie artéfactuelle, ou la présence d’une des nombreuses autres causes d’hyperprolactinémie non tumorale.
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