Résumé :
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[...]Dans le monde médical, et plus largement du soin, la référence à l’autonomie des personnes semble une évidence, une exigence reconnue et consensuelle, quelque chose de presque banal. Pour les comités comme le nôtre, qui ont pour tâche d’explorer et d’interroger la manière dont les sciences, les technologies et les législations refaçonnent continûment l’art médical et la pratique du soin, l’autonomie de la personne a valeur de principe, c’est-à-dire de point de repère pour orienter l’action collective ou individuelle. C’est précisément parce que cette notion, qui est aussi une valeur, a acquis le statut d’une évidence et même d’un principe, qu’il importe de la « revisiter » : d’en interroger les significations — celles qui s’élaborent dans la théorie éthique et dans les pratiques de soin. Revisiter l’autonomie, c’est expliciter ce qu’elle peut vouloir dire, dans des contextes variés, pour les patients, pour leurs proches, pour les soignants ; c’est continuer à en travailler le sens. [...]
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