Résumé :
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Une sédation est « la recherche, par des moyens médicamenteux, d’une diminution de la vigilance pouvant aller jusqu’à la perte de conscience ». En situation palliative, les recommandations distinguent en France les sédations proportionnées à une souffrance et les sédations profondes continues maintenues jusqu’au décès (SPCMD). En février 2020, la haute autorité de santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations sur les pratiques médicamenteuses à visée antalgique puis sédative. Cet article présente les points clefs de la partie « pratiques sédatives ». L’utilisation du midazolam est recommandée en première intention pour tout type de sédation. En cas d’efficacité insuffisante, des neuroleptiques tels que la chlorpromazine et la lévomépromazine sont proposés. Le principe d’induction par titration est réitéré. À défaut, une administration continue avec adaptation du débit toutes les 30min est proposée. Des sédations par voie sous-cutanée sont possibles, après titration à dose adaptée et hors urgence, notamment à domicile ou pour des personnes âgées. L’association avec des opioïdes et une dose de charge intramusculaire sont possibles en cas d’urgence. La dose d’entretien est difficile à anticiper. Une dose horaire de départ de 50 % de la dose cumulée lors de la titration avec surveillance et adaptation est proposée. Les traitements symptomatiques doivent être poursuivis ou systématiquement envisagés. Ces recommandations nationales apportent des repères aux cliniciens. Elles se concluent par des recommandations envers les pouvoirs publics pour adapter la réglementation de la prescription, de la dispensation, et de la prise en charge par l’assurance maladie des médicaments recommandés.
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