Résumé :
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Le tissu mammaire sain contient presque toujours des récepteurs androgéniques (AR pour androgene receptors). Contrairement aux concentrations sériques d’androgènes, les AR proprement dits n’ont aucun impact sur le risque de cancer du sein. Des AR sont présents dans la majorité des cas de carcinome canalaire in situ et de carcinome mammaire lobulaire et luminal, mais sont moins fréquents dans les cancers du sein HER2+ ou triple négatifs. Dans les cancers du sein ER+ (estrogen receptor-positive) et ER- (estrogen receptor-negative), la présence d’AR a une valeur pronostique opposée en termes de survie globale, dans la mesure où elle est favorable dans le cas des tumeurs ER+ et défavorable pour les tumeurs ER-. La présence d’AR dans le cancer du sein triple négatif semble compromettre les effets bénéfiques de la chimiothérapie, alors que dans les tumeurs ER+, les AR n’ont pas le moindre effet prédictif sur l’endocrinothérapie. Un traitement anti-androgène ciblant les AR offre un bénéfice clinique très modeste, du moins pour les tumeurs triple négatives AR+. Les AR peuvent également jouer un rôle dans la sensibilité à l’infection par le SARS-CoV-2 et sa sévérité.
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