Résumé :
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Un dysfonctionnement thyroïdien sévère peut entrainer des troubles menstruels et une infertilité. Les problèmes de fertilité peuvent persister après le rétablissement d'une fonction thyroïdienne normale, et une procréation médicalement assistée (PMA) peut alors être une option thérapeutique. Avant un traitement de fécondation in vitro, une stimulation ovarienne est effectuée, ce qui entraine une élévation importante de l'estradiol, et peut conduire à une hypothyroïdie chez les femmes ayant une auto-immunité antithyroïdienne(AIT), nécessitant une supplémentation par l'hormone thyroïdienne (LT4). En outre, les femmes atteintes d'infertilité idiopathique et du syndrome des ovaires micropolykystiques ont une prévalence plus élevée d'AIT. Les femmes présentant une hypothyroïdie avant une grossesse assistée et traitée par lévothyroxine (LT4) devraient avoir un taux stérique de TSH<2,5mUI/l. Les femmes infertiles atteintes d'une hyperthyroïdie et candidates à une PMA doivent être informée du risque accru de complications maternelles et foetales, et qu'une euthyroïdie devra être obtenue et confirmée avant une grossesse. Les taux de fécondation et la qualité des embryons peuvent être altérés chez les femmes ayant un taux de TSH > 4,0mUI/L, l'administration de LT4 augmente le taux de naissances vivantes. Á noter que dans une étude interventionnelle récente sur la LT4 chez les femmes euthyroïdiennes présentant une AIT, la LT4 n'a pas augmenté le taux de naissances vivantes. Par contre, la micro-injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) pourrait être avantageuse chez des femmes ayant une AIT. Il ressort de ces constatations que les femmes des couples infertiles devraient bénéficier d'un dépistage systématique des troubles thyroïdiens
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