Résumé :
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« La cardioprotection englobe tous les mécanismes qui contribuent à la préservation de la structure et de la fonction du cœur en réduisant, voire en prévenant, les lésions myocardiques. Les lipoprotéines de haute densité (HDL) sont des plateformes multimoléculaires circulantes qui exercent de multiples effets sur les cardiomyocytes et les cellules non myocytaires du myocarde, favorisant ainsi le maintien de la structure et de la fonction cardiaques. Les effets protecteurs des HDL sur les artères coronaires n’ont pas encore été prouvés. Les études interventionnelles réalisées sur des animaux avec des thérapies ciblant les HDL ont systématiquement montré que ces dernières offrent une protection contre les lésions d’ischémie-reperfusion, limitant ainsi l’ampleur des infarctus du myocarde, et ont également révélé que les HDL atténuent l’extension de l’infarctus et le remodelage cardiaque après un infarctus du myocarde. Ces effets bénéfiques des HDL ne se limitent pas à la prévention du développement d’une cardiomyopathie ischémique, mais s’appliquent aussi à la prévention de l’hypertrophie et du remodelage pathologiques en présence d’un diabète ou d’une surcharge de pression. En outre, les HDL peuvent induire un remodelage cardiaque inverse, qui se caractérise par une réduction de l’hypertrophie du cœur, une diminution de la fibrose myocardique, une régression de la raréfaction des capillaires et un rétablissement de la fonction cardiaque. Les interventions ciblant les HDL permettent de traiter efficacement tant l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite (ICFER) (fraction d’éjection < 40%) que l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (ICFEP) (fraction d’éjection ≥ 50%) dans les modèles animaux. »
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