Résumé :
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L’endométriose survient après une série de modifications cellulaires cumulatives génétiques et épigénétiques. Sa croissance est auto-limitante en raison de la fibrose. C’est ce qui explique pourquoi elle apparaît dans des cellules situées ailleurs que dans l’endomètre, ainsi que son aspect clonal qui fait que chaque lésion diffère sur les plans génétique et épigénétique. C’est aussi la raison pour laquelle elle occasionne une douleur variable et réagit différemment au traitement hormonal. Enfin, cela justifie pourquoi le risque est plus élevé à l’adolescence, puis diminue progressivement avec l’âge. L’endométriose n’est donc pas une maladie progressive. Après excision chirurgicale, les récidives sont rares, mais de nouvelles lésions peuvent se former. La fibrose qui entoure l’endométriose est une réaction normale du corps et ne doit pas être enlevée, ce qui, dans le cas de l’endométriose profonde de l’intestin, se traduit par une excision conservatrice ou des résections minimales. Notons que la prévention est possible en évitant le stress oxydatif des menstruations rétrogrades et des infections pelviennes et, à l’avenir, probablement par une manipulation du microbiote gastro-intestinal. Cette manipulation élargit les perspectives d’un diagnostic et d’un traitement plus rapides.
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