Résumé :
|
« La prise en charge des patients souffrant de fibrillation atriale (FA) représente une part importante des consultations des cardiologues. Pour le maintien du rythme sinusal, l’ablation, lorsqu’elle est réalisée par des opérateurs correctement formés, est une option sûre et bien plus efficace que les antiarythmiques. Chaque procédure d’ablation des veines pulmonaires (VP) expose le patient à un risque de 3 à 8% de complications majeures, dont la sténose des veines pulmonaires (SVP), susceptible d’entraîner le développement d’une HTAP. À l’heure actuelle, l’incidence de SVP demeure heureusement très faible (<1%) et ceci malgré des ablations réalisées sur des FA de plus en plus difficiles. Cette faible incidence est confirmée dans l’essai clinique ADVICE, en particulier dans le groupe avec conduction dormante ayant fait l’objet d’ablations additionnelles. Selon l’essai clinique, le facteur de risque le plus important est la présence d’un diabète. Bien qu’aucune SVP sévère n’ait été observée dans ADVICE, cette complication n’en demeure pas moins redoutable après ablation de la FA. La SVP s’accompagne généralement d’une présentation clinique non spécifique, ce qui en fait une complication difficile à diagnostiquer. Il est donc impératif que tous les prestataires de soins s’occupant d’un patient ayant subi une ablation de la FA soient sensibilisés aux symptômes de SVP pour poser un diagnostic précoce et prendre rapidement en charge le patient. Au stade d’occlusion du vaisseau, la possibilité d’une intervention percutanée est quasi impossible. »
|