Résumé :
|
Depuis 1930, il est admis que l’injection intraveineuse de produit de contraste iodé (PCI) lors d’une imagerie avec contraste a été reconnue à risque d’insuffisance rénale aiguë post-contraste (IRA-PC). Les progrès de ces molécules depuis 50 ans, en particulier la réduction progressive de leur osmolarité explique la meilleure tolérance des agents de contraste actuels devenus iso-osmotique au plasma. Ces 10 dernières années, plusieurs études remirent en cause cette iatrogénie, en particulier pour les scanners injectés. Il semble exister des critères cliniques, permettant de réaliser un scanner injecté sans attendre la créatininémie dans la grande majorité des cas. La recherche des facteurs de risques indépendant d’IRA-PC est primordiale. Les facteurs comme l’âge, le diabète, la déshydratation ou les néphrotoxiques qui ont un potentielle aggravant d’IRA et donc IRA-PC ne doivent pas être négliger. Mais ils ne doivent ni empêcher ni retarder la réalisation d’un scanner par l’attente de la créatininémie en cas d’urgence. La population la plus à risque est l’insuffisance rénale chronique avec un DFG < 30 ml.min-1.1,73m-2 et dans une second temps les patients hypertendus. Les mesures néphroprotectrices devraient cibler cette population à risque. A travers cette revue de la littérature, nous avons pour objectif de transmettre un message pragmatique destiné à la vie professionnelle quotidienne du médecin urgentiste.
|