Titre :
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Le coup de chaleur d’exercice (2024)
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Auteurs :
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S.P. Corcostegui ;
J. Robert ;
E. Brami ;
B. Arnoux ;
F. Briche ;
C. Ernouf ;
G. Burlaton ;
J. Gouze ;
S. Travers ;
C. Derkenne
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Type de document :
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Article : texte imprimé
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Dans :
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Annales françaises de médecine d'urgence (Vol. 14, n° 5, septembre-octobre 2024)
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Article en page(s) :
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p. 320-328
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Note générale :
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DOI : 10.1684/afmu.2024.0603
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Langues:
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Français
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Sujets :
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Paramédical (MeSH)
Coup de chaleur
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Course à pied
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Effort physique
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Médecine du sport
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Pompiers
;
Température froide
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Traitement d'urgence
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Urgences
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Résumé :
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Le coup de chaleur d’exercice est une pathologie circonstancielle que le médecin urgentiste doit savoir évoquer devant tout trouble neurologique brutal survenant à l’effort prolongé. L’exposition à la chaleur est un facteur favorisant, mais son absence ne doit pas faire écarter le diagnostic. Véritable urgence thérapeutique préhospitalière, le coup de chaleur d’exercice peut conduire à une défaillance multiviscérale et au décès du patient si celui-ci ne bénéficie pas d’un refroidissement précoce sur le terrain. Le traitement de référence est l’immersion immédiate dans une eau aussi froide que possible. Bien conduit, il permet l’amélioration rapide des troubles de la conscience et prévient l’apparition de complications. L’enjeu est dès lors logistique pour les organisateurs d’activités sportives et les équipes médicales préhospitalières qui doivent anticiper la présence de baignoires, d’eau et de glaçons en quantité suffisante. L’utilisation de moyens de fortune (bâches ou housses remplies d’eau et de glaçons) reste une alternative en l’absence de matériel spécifique. Les autres actions médicales sont le plus souvent moins urgentes et ne doivent en aucun cas retarder le refroidissement. L’évacuation vers une structure hospitalière ne sera entreprise que chez un patient refroidi avec une température centrale cible ≤ 38,5°C mesurée en rectal. L’orientation est ensuite conditionnée par l’état clinique du patient et la cinétique de sa prise en charge. Les évolutions climatiques attendues et la démocratisation en particulier des épreuves de course à pied, incitent nos services à accentuer leurs efforts de formation et d’organisation pour mieux prévenir, détecter et traiter le coup de chaleur d’exercice.
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