Résumé :
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Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont fréquemment utilisés, souvent en dehors des recommandations, pouvant causer des effets indésirables majeurs. Leur déprescription doit tenir compte de critères relatifs au patient et au médicament. L'objectif est de mettre en place une campagne de déprescription et d'analyser son impact, en intégrant le pharmacien, le médecin coordonnateur et l'infirmière en pratique avancée (IPA). Les prescriptions de résidents d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ont été analysées, en s'intéressant à l'indication, la posologie et aux facteurs de risque des résidents. Lors d'une réunion pluridisciplinaire, deux méthodes de déprescription ont été proposées : par palier ou par espacement des prises. Le suivi des prescriptions et la surveillance clinique et biologique ont été réalisés par l'IPA et l'interne en pharmacie. Au total, 52% (n=89) des prescriptions d'IPP sans indication retrouvée ont été révisées : 26 arrêts, 20 diminutions de la posologie et quatre reprises. Bien que la déprescription des IPP soit un sujet émergent, aucun consensus n'existe sur le choix d'une méthode et peu de recul sur ses conséquences à long terme. Les résultats et la littérature montrent que la simplicité de la méthode et le travail pluridisciplinaire sont des éléments favorisant son succès.
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