Résumé :
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On assimile souvent les Arabes à leur seule identité islamique, et l'argument religieux sert trop fréquemment de justification au mal-développement des pays arabes. Or, comme le souligne ici Pierre Blanc, ces assimilations sont plus que hâtives : qu'il s'agisse d'évolution démographique, de développement économique ou d'avancées démocratiques, les chiffres et divers contre-exemples permettent de montrer les limites de tels raisonnements. De plus en plus de pays arabes ont amorcé sinon terminé leur transition démographique et beaucoup affichent des taux de croissance économique que leur envient leurs voisins européens. Côté gouvernance, des progrès restent à faire, certes, mais même certains mouvements de l'islam politique (en Palestine, au Liban ou en Turquie) tendent aujourd'hui à rentrer dans le rang de la pratique démocratique. Au final, conclut Pierre Blanc, rien ne permet de faire de l'islam le déterminant essentiel des évolutions ou difficultés de l'aire arabe.
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