Titre : | Place de l’hospitalisation à domicile dans la filière de soins gériatrique : étude rétrospective de 48 patients âgés pris en charge en hospitalisation à domicile (2009) |
Auteurs : | Sophie Marilier, Auteur ; Evelyne Micheli, Auteur ; I. Martin-Pfitzenmeyer ; P. Manckoundia ; Sofia Da Silva ; Emmanuel Mazen ; Marie-Ange Terrade |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue De Gériatrie (2, février 2009) |
Article en page(s) : | p. 87-93 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Gériatrie ; Hospitalisation à domicile ; Sujet âgé |
Résumé : | Contexte : L’hospitalisation à domicile (HAD) permet d’éviter une hospitalisation classique, de réduire la durée d’un séjour hospitalier et d’améliorer la qualité de vie d’un patient justifiant des soins lourds et complexes. Elle répond à la nécessité de soins médicaux dans une dimension globale et notamment psychosociale en conservant le lien social des patients représenté par l’entourage et le lieu de vie. Objectif : L’objectif de cette étude observationnelle descriptive et rétrospective était de déterminer les conditions de réussite de la prise en charge d’un sujet âgé en HAD. Méthode : Quarante huit patients âgés d’au moins 70 ans et ayant bénéficié d’une ou de plusieurs HAD dans l’agglomération dijonnaise ont été inclus sur une période de 6 mois. Résultats : Au total, 44% des patients vivaient seuls à domicile. La famille était majoritairement présente, cependant plus d’un patient sur cinq était seul et sans aucun entourage valable. L’HAD se suffisait rarement à elle même. En effet, 44 des 48 patients avaient besoin d’une mais souvent de plusieurs aides complémentaires. Les deux principaux motifs d’entrée en HAD étaient la prise en charge des soins palliatifs (32%) et la perte d’autonomie (24%). Plus de deux demandes sur trois provenaient d’un service hospitalier, public ou privé, ou d’un centre de convalescence. Les patients étaient majoritairement (56%) hospitalisés dans le secteur “polypathologie” de l’HAD. Les quatre modes de prise en charge principaux étaient les soins palliatifs, les pansements complexes et soins spécifiques, les soins de nursing lourds et l’assistance respiratoire. Au terme de l’étude, 17 patients (36%) étaient toujours en HAD, 15 (31%) étaient décédés, (9%) étaient sortis de l’HAD guéris ou ne nécessitant plus que des soins moins lourds, (6%) ont été hospitalisés dans un service hospitalier classique et un % a été transféré vers une autre structure (EHPAD). Conclusion : L’HAD est un maillon à part entière de la filière gériatrique, dont le développement doit se poursuivre, notamment en zone rurale. Elle permet d’éviter au sujet âgé une désadaptation et la perte de ses repères. Cependant, l’HAD du sujet âgé n’est possible que s’il existe un entourage familial ou social fiable et performant. La présence d’aides à domicile s’impose le plus souvent. Le niveau de médicalisation est élevé, les patients âgés en HAD étant souvent polypathologiques et lourdement dépendants. Une collaboration étroite entre médecin coordonnateur de l’HAD et médecin traitant est nécessaire. |