Résumé :
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Capacité fonctionnelle, niveau d’autonomie, et risque de chute sont intimement corrélés à l’état de la fonction motrice. La sarcopénie caractérise le vieillissement neuromusculaire et engendre une réduction des capacités de production de force. Il est admis que la dégradation de la fonction motrice au niveau des muscles antigravitaires, et particulièrement des extenseurs de la cheville, entraîne une désadaptation du contrôle postural en équilibre orthostatique, dynamique et lors de tâches locomotrices. Nous avons proposé un programme de reconditionnement de ce groupe musculaire par 4 semaines d’électromyostimulation (ES) à raison de 3 séances par semaine chez 12 femmes âgées de plus 75 ans. Nos résultats indiquent que les gains de production de force isométrique (+39,5%, p<0,001) peuvent être imputés à des améliorations de l’activité nerveuse (65,7%) et de la contractilité musculaire (34,3%). Une augmentation de 18,2%, (p<0,01) de la capacité des sujets à mobiliser volontairement leur centre de pression sur l’axe antéro-postérieur accompagnée d’une diminution de 20,6%, (p<0,01) au test de “timed up and go”, sont également observées. Ces résultats mettent en évidence l’intérêt de l’électrostimulation pour lutter efficacement contre l’affaiblissement musculaire, favorisant l’amélioration des capacités fonctionnelles en lien avec la locomotion et le contrôle postural. L’électrostimulation, technique peu onéreuse, simple à mettre en œuvre, permettrait le maintien ou le retour partiel à un certain niveau d’autonomie.
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