Titre : | Édition Numérique Collaborative et CRitique de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772) : [ENCCRE] |
Auteurs : | Denis Diderot, Auteur ; D' Alembert, Auteur ; Academie des Sciences (France), Directeur de publication |
Type de document : | site web ou document numérique |
Editeur : | Paris : Académie des sciences, 2017-... |
Note générale : | Interface d'accès à l'édition de l’Encyclopédie intégralement numérisée à partir d'un exemplaire original et complet, conservé à la Bibliothèque Mazarine. Il s'agit du premier tirage de la première édition de l’Encyclopédie. Acquis dès le XVIIIe siècle au moment de la parution. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | .W037 (Encyclopédies en ligne) |
Sujets : |
e-doc Sites webLabo BCD 18e siècle ; encyclopédie ancienne en ligne ; français : langue |
Résumé : |
Les 28 volumes de l’Encyclopédie, publiés entre 1751 et 1772, par Diderot, D’Alembert et Jaucourt, troisième éditeur méconnu, rassemblent une somme inégalée de savoirs sur les sciences, les arts, les métiers et la langue, répartis dans 17 volumes de textes (contenant plus de 74 000 articles) et 11 volumes d’illustrations commentées (renfermant près de 2 600 planches gravées).
Diffusée à 4 000 exemplaires, elle est la plus grande entreprise éditoriale du XVIIIe siècle, tant en volume et en capital investi qu’en force humaine employée. Elle connut un vif succès dont témoignent ses multiples contrefaçons et rééditions en France et en Europe. Si l’accomplissement de cet « ouvrage immense et immortel », pour citer Voltaire, marque avant tout l’ampleur des vues et l’énergie intellectuelle de ses concepteurs, sa publication souleva bourrasques et tempêtes et fut par deux fois interdite. L’Encyclopédie s’inscrit dans une tradition déjà ancienne des recueils de savoirs, renouvelée par l’essor de l’imprimerie. Elle hérite également des traités techniques réalisés sous Louis XIV, des recueils de mémoires académiques qui voient le jour à la même époque, des dictionnaires universels dont l’âge d’or s’ouvre à la fin du XVIIe siècle, ou encore de la pensée du chancelier Bacon, fondateur des sciences expérimentales modernes. L’Encyclopédie innove cependant aussi de bien des façons : en intégrant ce qu’on appelait les « arts mécaniques » dans le cercle des connaissances, en offrant une place jusque là inégalée à l’illustration, en articulant la logique alphabétique du dictionnaire avec celle, raisonnée, permettant de lier les connaissances. "Elle est aussi une œuvre collective qui recourt directement aux savants (parmi lesquels les meilleurs scientifiques, philosophes, écrivains : Rousseau, Voltaire, Montesquieu, Daubenton, etc., et bien sûr Diderot et D’Alembert eux-mêmes), sans se limiter, comme ses prédécesseurs, à la seule compilation livresque. Mais au-delà de ces traits profondément novateurs, ce qui caractérise l’Encyclopédie est la volonté critique qui l’anime : critique des savoirs, dans leur élaboration, leur transmission et leur représentation ; critique des préjugés du langage et des interdits de pensée ; critique de l’autorité surtout, et du dogme. « Tentative d’un siècle philosophe », comme l’écrit Diderot, et léguée à la lointaine postérité, l’Encyclopédie, ouvrage le plus surveillé de son temps, témoigne clairement de ce que furent les Lumières : l’appétit de savoir, la liberté de penser, le goût d’inventer et la nécessité de douter. (Repris du site ENCCRE) |
En ligne : | http://enccre.academie-sciences.fr/encyclopedie/ |