Titre : | Pemphigoide bulleuse : physiopathologie, diagnostic, traitement (2009) |
Auteurs : | Saskia Ingen-Housz-Oro, Auteur ; Jean-Claude Roujeau, Auteur ; Stéphanie Leclerc ; Christelle Le Roux |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue De Gériatrie (6, juin 2009) |
Article en page(s) : | p. 487-494 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Dermatologie ; Dermatoses vésiculobulleuses ; Maladies de la peau ; Pemphigoide ; Sujet âgé ; Thérapeutique |
Résumé : | La pemphigoïde bulleuse est la dermatose bulleuse auto-immune la plus fréquente et touche typiquement les sujets de plus de 70 ans. Elle est liée à la présence d’autoanticorps anti-membrane basale de l’épiderme. Les tares neurologiques, l’état grabataire et certains médicaments (antagonistes de l’aldostérone, neuroleptiques) sont des facteurs de risque. Cliniquement, elle est caractérisée par un prurit et des plaques eczématiformes ou urticariennes surmontées de bulles tendues évoluant vers des érosions et des croûtes. Il n’y a typiquement pas d’atteinte muqueuse. La biopsie cutanée pour examen histologique et immunofluorescence directe, associée à la détection des anticorps circulants par immunofluorescence indirecte permet le diagnostic. Le traitement repose sur les dermocorticoïdes (propionate de clobétasol) pendant plusieurs mois. Un traitement d’épargne cortisonique par méthotrexate ou mycophénolate mofétil est parfois nécessaire. Le pronostic dépend des tares associées et du score de Karnofsky, la mortalité est de 30% à 1 an. La prise en charge nécessite une bonne coopération entre le dermatologue, le médecin généraliste ou le gériatre et le personnel paramédical. |