Résumé :
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Le développement psychomoteur ultérieur des prématurés est déterminé tant par des facteurs génétiques que biologiques ou sociodémographiques. Des lésions cérébrales telles que l’hémorragie intraventriculaire, associées ou non à une dilatation ventriculaire ou à un infarctus veineux, et la leucomalacie périventriculaire constituent des facteurs prédictifs importants du développement moteur. Contrairement au diagnostic des lésions susmentionnées, l’échographie cérébrale s’avère insuffisante pour la détection de lésions plus subtiles de la substance blanche. A cet égard, l’imagerie IRM se révèle plus efficace, l’IRM classique permettant de visualiser les différences d’intensité de signal dans la substance blanche et les changements qualitatifs qui y sont associés, tels les réductions de volume au niveau de la substance blanche, l’augmentation de la taille des ventricules, un corpus callosum fin et un retard de myélinisation. Ces modifications peuvent désormais être quantifiées grâce à de nouvelles techniques IRM telles que l’IRM de diffusion et les mesures volumétriques. La mesure de l’anisotropie de diffusion permet également d’obtenir des informations complémentaires sur ?la microstructure des tissus. Des fibres de la substance blanche sont détruites et connaissent un développement anormal. Un niveau d’anisotropie peu élevé dans la capsula interna suggère en outre un développement anormal des voies corticospinales descendantes. Ces modifications sont en rapport avec les anomalies de développement du cortex constatées chez les prématurés. Une prochaine étape importante en ce qui concerne l’identification du substrat anatomique des lésions cérébrales chez les enfants nés prématurément consiste à identifier les zones présentant un volume anormal. La prématurité et les lésions de la substance blanche sont associées à une diminution de volume au niveau de la substance blanche myélinisée et de la substance grise corticale et à une augmentation du volume du FCS.
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