Titre : | Diagnostic et traitement des troubles urinaires du bas appareil de l’homme âgé hospitalisé (2010) |
Auteurs : | R. Al Rahiss, Auteur ; Samia Lakroun, Auteur ; Jean-Philippe David, Auteur ; Marc Jégou, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue De Gériatrie (4, avril 2010) |
Article en page(s) : | p. 253-261 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Hommes ; Hypertrophie ; Prostate ; Sujet âgé ; Thérapeutique ; Voies urinaires |
Résumé : |
La fréquence et la gravité des troubles urinaires du bas appareil (TUBA) du sujet masculin augmentent avec l’âge. Les TUBA ont été historiquement attribués à l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), mais chez le sujet âgé de nombreuses affections peuvent s’intriquer et en être à l’origine. Afin d’analyser les conséquences diagnostiques et thérapeutiques de cette polypathologie, nous avons revu les dossiers d’urodynamique établis en 2005 concernant 66 hommes hospitalisés en milieu gériatrique. L’âge moyen des patients était de 82 ans. 44 provenaient d’unités de SSR. L’HBP, puis les accidents vasculaires cérébraux, suivis des démences et enfin du diabète étaient les antécédents les plus fréquents. 49 patients étaient adressés pour rétention urinaire, 17 pour incontinence.
Les 51 bilans urodynamiques, selon les cas complétés par un examen cytobactériologique urinaire, un dosage du PSA et/ou une échographie pelvienne et prostatique, ont permis de diagnostiquer 38 vessies urologiques, 5 vessies neurologiques, 5 vessies mixtes, les 3 derniers cas étant iatrogéniques. L’HBP était très fréquente, avec notamment 10 adénomes médians, répondant favorablement aux alpha-bloquants et inhibiteurs de la 5-alpha réductase, le plus souvent associés. Les traitements médicamenteux, plus rarement chirurgicaux, associés aux mesures comportementales et environnementales ont amélioré 79% des 49 patients évalués, dont 57% ont été guéris. Cette étude suggère l’intérêt et la rentabilité d’une enquête étiologique soigneuse devant un TUBA de l’homme âgé ; malgré la fréquence de l’HBP, la responsabilité des autres causes ne doit pas être sous-estimée. Le bilan urodynamique, par les informations d’ordre physiopathologique qu’il fournit, tient une place de tout premier plan en précisant le diagnostic étiologique. C’est à ce prix, nous semble-t-il, que l’on peut espérer une efficacité thérapeutique satisfaisante. |