Résumé :
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"L’adéquation de l’offre de logement aux besoins de la population est un enjeu central dans le travail d’organismes sociaux tels les Tables intersectorielles de concertation à Montréal, et il est spécialement vif dans les quartiers en crise. Les acteurs sociocommunautaires sont généralement favorables à la planification d’interventions dans les secteurs défavorisés, qu’elles soient le fait du secteur public ou celui des agents privés, à condition que les projets s’inscrivent en cohérence avec la réalité du milieu ciblé. De leur côté, les administrations municipales et les promoteurs immobiliers ont appris des expériences passées qu’il pouvait être profitable de s’enquérir des attentes de la population et des groupes en amont des projets. Dans ce contexte, les expériences de consultation d’acteurs-clés en début de planification sont de plus en plus nombreuses à Montréal. Ces démarches de consultation quasi privée invitent à s’interroger sur la possibilité pour les organismes locaux de préserver leur pouvoir d’influence sur la planification des projets d’habitation. Il apparaît que même là où il ne conduit pas automatiquement à la réalisation des projets, le travail de consultation en marge et en amont de la procédure officielle offre un espace pour l’articulation de compromis entre les demandes sociales et les objectifs de rentabilité. Le cas du quartier Sainte-Marie, dans le Centre-Sud de Montréal, nous sert d’exemple pour aborder ce processus transactionnel." (Extrait)
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