Résumé :
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La compétence de l'infirmière lui permet de gérer en permanence un rôle propre, donc son autonomie, au sein d une équipe interdisciplinaire, condition essentielle d'une approche systémique des problèmes des patients. Cette autonomie lui donne une liberté de raisonnement et de décisions de soins engageant sa responsabilité. Ses compétences s'expriment et se développent d'une part à travers les niveaux de jugement clinique autorisés dans le cadre de la législation, et d'autre part dans l'adaptation des soins infirmiers à chaque patient. En effet, dans la culture professionnelle, les niveaux de jugement clinique de chaque professionnel de santé peuvent se définir dans trois domaines cliniques : la pathologie, les complications potentielles liées à la pathologie et aux effets secondaires de traitements, les réactions humaines physiques et psychologiques liées aux problèmes de santé. Les auteurs soulignent que le développement des compétences de l'infirmière dans la démarche clinique est conditionné par l'actualisation permanente de ses connaissances à partir des concepts issus des sciences médicales, humaines et cognitives. Cette actualisation doit être harmonisée avec les connaissances acquises par l expérience et nécessite l'intégration des deux savoirs que sont le savoir-faire et le savoir-être pour parvenir à une adéquation dans la pratique des soins. La méthode développée par Arlette Marchal et Thérèse Psiuk, formateurs et superviseurs dans de nombreuses unités de soins hospitalières et extra-hospitalières, permet de comprendre le lien entre un savoir théorique et son utilisation dans la pratique des soins infirmiers. Elle démontre par ailleurs que, à partir de la visualisation de l'utilisation de cette démarche infirmière, les formateurs peuvent construire une stratégie d apprentissage efficace, tant pour les instituts de formation en soins infirmiers que pour la formation permanente.
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