Titre : | Spécificité du travail de nuit en gériatrie : [dossier] (2011) |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Soins gérontologie (90, juillet-août 2011) |
Article en page(s) : | p. 15-42 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Activités de formation ; Aidants ; Aptitude ; Communication ; Comportement coopératif ; Démence ; Gériatrie ; Gériatrie ; Hôpitaux ; Maltraitance ; Management ; Management par la qualité ; Mobilite ; Organismes ; Patients ; Qualité ; Santé ; Sécurité ; Sommeil ; Sujet âgé ; Syncope ; Travail de nuit ; Troubles de l'endormissement et du maintien du sommeil |
Résumé : |
Certains préjugés sur les soignants travaillant de nuit en gérontologie sont tenaces. Ils vont de l’admiration sans borne au dénigrement le plus total. Soit on estime ces soignants, dont la vocation est, par définition, d’apporter de “bons soins” dans un esprit d’abnégation et de dévouement, soit on ferme les yeux sur le “monde des tricoteuses” parce que la nuit “tous les chats sont gris”. La nuit est forcément moins belle que le jour. Les équipes de soins, tous secteurs confondus, doivent posséder un sens aigu de l’organisation et un solide esprit d’initiative pour répondre aux exigences d’une garde dont le déroulement est si imprévisible. Ils travaillent souvent dans la pénombre, chuchotent, sont à l’écoute du moindre bruit ou d’un cri brisant le silence. Les professionnels sont parfois très isolés et peu reconnus, quoique toujours courageux. Leur efficacité n’est plus à prouver, comme le montrent les différents articles de ce dossier. En effet, travailler de nuit est éprouvant à plus d’un titre. Les prises en charge sont de plus en plus complexes : décès, chutes en solitaire, épisodes de déambulation et de fugue… Il faut ajouter à cela l’angoisse des familles dont il faut accompagner la douleur et les incertitudes. Pourtant, quand on demande aux équipes d’échanger leur planning de nuit contre celui de jour, quasiment aucun de ces soignants ne le souhaite, bien qu’ils se plaignent d’une constante dette de sommeil, de rythmes décalés ou d’un surpoids proportionnel au grignotage. Ces professionnels constatent que leur vie est finalement vécue “entre parenthèses”, que le “coup de pompe” de trois heures du matin est souvent très dur à surmonter et que la surveillance des plus fragilisés provoque un facteur de stress irréversible. Mais toutes ces équipes relèvent le défi d’assurer leur nuit. Elles sont unanimes et reconnaissent un espace d’autonomie, un savoir être et un pragmatisme collégial qu’elles considèrent être leur domaine privilégié de compétence. Les équipes aiment l’ambiance de la nuit, qui est paradoxalement plus rassurante et apaisante que celle de la journée. La collaboration interéquipe nuit/jour commence à évoluer parce que la communication est plus effective et plus transparente grâce à la traçabilité des transmissions et aux échelles d’évaluation, en particulier celles observant les oscillations de la douleur. Qu’il le fasse par choix ou par nécessité, le personnel qui exerce la nuit est confronté à des problèmes de pénibilité entraînant une asthénie parfois chronique. Mais il reste fier de la responsabilité qui lui incombe, et qui se mesure à l’aune de la satisfaction professionnelle qu’il éprouve. N’est-elle pas le meilleur indicateur de la démarche qualité ? (Élisabeth Rogez) |
Note de contenu : |
Rondes de nuit
page 15 Élisabeth Rogez Cadre et représentation du travail de nuit en gériatrie pages 16-19 Jean-Noël Berguit Manager l’activité de nuit d’un établissement de santé pages 20-22 Brigitte Agostini Comment dormez-vous ? pages 23-25 Élisabeth Rogez Collaboration entre l’équipe de jour et l’équipe de nuit pages 26-27 Séverine Coste, Hanitra Ratovonarivo Le chariot des veilleuses pages 28-30 Isabelle Garnaud, Béatrice Blanc, Josiane Gil, Josiane Sudreau Les troubles cognitifs des patients âgés la nuit pages 31-34 Nadine Glévarec Préserver la santé des soignants de nuit pages 35-36 Pascale Savey, Corinne Bouchet, Corinne Donatellis Prévenir la désynchronisation des rythmes lors d’un travail posté page 37 Sarah Hartley, Violaine Londe Le sommeil, un enjeu pour les soignants et les patients pages 38-41 Bruno Corman, Caroline Gauriau, Sylvie Lauque, Aurélie Mazel, Gilles Hamon |
Exemplaires (1)
Localisation | Section | Support | Cote de rangement | Statut | Disponibilité |
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Bibliothèque Paramédicale | Réserve paramédical | Périodique | SOI.GER. 11-90 | Consultation possible sur demande | Exclu du prêt |