Résumé :
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"Ouvrons les yeux, s'écriait Jacques Delors le 18 août dernier, l'euro et l'Europe sont au bord du gouffre. Et pour ne pas tomber, le choix me paraît simple : soit les États membres acceptent la coopération économique renforcée que j'ai toujours réclamée, soit ils transfèrent des pouvoirs supplémentaires à l'Union." Un mois plus tard, à l'issue de la réunion des ministres des Finances de la zone euro qui s'est tenue en Pologne, l'ancien président de la Commission européenne va plus loin encore : "Je porte le deuil et je suis indigné, affirme-t-il, ce qu'ils ont fait hier a porté un coup terrible à tous ceux qui […] s'attachent à avoir une vision d'une Europe en paix et d'une Europe prospère." Inlassablement, l'ancien président de l'exécutif européen s'alarme. Comme il l'avait déjà déclaré lors d'une conférence sur l'avenir de l'Europe organisée à Berlin en janvier dernier, les chefs d'État et de gouvernement européens manquent de vision, sont davantage pompiers qu'architectes.
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