|
Résumé :
|
Le lactate est un substrat issu de la glycolyse qui peut s’accumuler en cas d’excès de production ou de défaut de sa clairance métabolique. Sa concentration plasmatique est normalement inférieure à 2 mmol/l et sa demi-vie normale est brève, inférieure à dix minutes. On observe une élévation du taux plasmatique de lactate au cours de situations cliniques associées à une hypoxie tissulaire absolue (états de choc, hypoxémie profonde, ischémie, etc.) ou relative (exercice intense, convulsions, hyperthermie maligne) mais aussi au cours de situations sans hypoxie tissulaire évidente (sepsis, anomalie métabolique, insuffisance hépatique terminale). Lorsque l’hyperlactatémie est importante, supérieure à 5 mmol/l, et qu’elle s’accompagne d’une acidose métabolique, on parle alors d’acidose lactique. L’existence d’une élévation du taux de lactate plasmatique est un indicateur de gravité au cours de nombreuses pathologies aiguës et incite à une prise en charge intensive du patient. Ainsi, la mesure systématique de la lactatémie au cours de la phase de triage de certaines pathologies telles que le sepsis ou les traumatismes sévères permet de détecter précocement les patients nécessitant une prise en charge rapide et spécifique. De plus, la surveillance répétée de la lactatémie réalise un véritable monitorage biologique de l’efficacité du traitement initial de l’insuffisance circulatoire aiguë. La possibilité de disposer d’appareils de mesure délocalisés permettant de mesurer la lactatémie de façon fiable sur des microéchantillons de sang total rend cette mesure encore plus attractive en situation de triage ou d’urgence vitale. Enfin, la mesure du taux de lactate dans le liquide céphalorachidien (LCR) au cours des méningites aiguës est sans doute un des meilleurs indicateurs pour différencier précocement les infections bactériennes des infections méningées virales.
|