Résumé :
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S'appuyant sur une très riche bibliographie de journalistes et auteurs italiens spécialistes des questions concernant la mafia et la corruption, ainsi que sur le témoignage du "dernier des juges", le procureur Roberto Scarpinato, Arles Arloff rappelle comment, dès son origine, la mafia s'est construite sur la corruption du pouvoir politique. Elle montre aussi à quel point ces pratiques de corruption sont finalement acceptées et jugées presque normales dans ce pays. Malgré les actions menées dans les années 1983-1992, qui ont pu laisser espérer un grand nettoyage des institutions italiennes et le retour d'un pouvoir "propre", l'Italie demeure sous le contrôle d'une bourgeoisie mafieuse (mafia "haute" : notables politiques, financiers…) liée à la mafia "basse" (ou militaire), dans une ambiance d'omerta qui rapproche de plus en plus ce pays de certaines dictatures sud-américaines de sombre mémoire. Et s'il subsiste quelques poches de résistance à ce système, elles risquent de ne pas résister longtemps sans le ralliement d'une large partie des citoyens - mais ceux-ci accepteront-ils de risquer leur vie pour une Italie propre ?
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