Titre : | Fête carnavalesque dans un centre de soins longue durée : une mémoire se réveille-t-elle ? (2011) |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La revue francophone de gériatrie et gérontologie (176, juin 2011) |
Article en page(s) : | p. 290-296 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Animation audiovisuelle ; Autonomie personnelle ; Comportement toxicomaniaque ; Études d'évaluation comme sujet ; Gériatrie ; Institution ; Long sejour (hospitalisation) ; Maladie d'Alzheimer ; Mémoire ; Soins infirmiers en gériatrie ; Sujet âgé |
Résumé : |
Introduction: Carnaval ou pas de danse... À l'Unité de Soins Longue Durée du Centre Hospitalier du Lamentin (Martinique), l'ensemble de l'équipe a mis en place pour les résidents et leurs familles une animation autour du Carnaval. En tant que soignants, imprégnés aussi de cette tradition, nous nous posons la question: quelle est la répercussion d'une telle activité (gestuelle, auditive et visuelle) pour nos aînés, alors que leurs fonctions cognitives sont nettement altérées? Objectif: Chaque année, la période de Carnaval est vrombissante aux Antilles cinq jours durant... À l'USLD du Lamentin, les patients n'échappent pas à ce temps festif, l'objectif étant - avant tout - un temps de partage au rythme de chants carnavalesques et de sons d'Antan. Pourtant - en tant que soignants - nous nous sommes posés la question de l'impact d'une telle animation, pour une population atteinte de la maladie d'Alzheimer, sévèrement le plus souvent. Dans ce cadre de perte d'autonomie, quelle est l'approche des résidents pour la séance de maquillage, quels sont les souvenirs de nos aïeuls et leur participation alors que peu de capacités sont dites « restantes», et enfin quelle est le point de vue des familles? Méthode et résultats: Pour répondre aux questions citées, le personnel a lui-même mis en place des outils définissant leur champ d'action; ainsi aux trois temps de la fête correspond une grille d'évaluation: indicateurs pendant le maquillage et déguisement (socioesthéticienne), participation verbale, gestuelle, orale et évaluation cognitive (neuropsychologue), grille de satisfaction auprès des familles (animatrice). Si les soignants avaient constaté qu'après une animation, les résidents étaient plus détendus, souriants et coopérants, ils peuvent aujourd'hui mesurer tout l'impact d'une animation orchestrée auprès de personnes déficientes. Conclusion: Ce travail- réunissant l'ensemble des partenaires (soignants, administration, familles, bénévoles) autour de patients atteints de la maladie d'Alzheimer à un stade sévère ― a permis de mettre en évidence l'impact positif d'une animation par une équipe motivée, qui plus est dans une population empreinte d'une mémoire collective et culturelle tournée tout particulièrement vers le Carnaval. Temps d'une enfance pour certains. |