Titre : | La désannonce de la démence (2011) |
Auteurs : | M.-P. Pancrazi, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La revue francophone de gériatrie et gérontologie (180, décembre 2011) |
Article en page(s) : | p. 528-532 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Communication ; Démence ; Éthique ; Maladie d'Alzheimer ; Révélation de la vérité ; Stéréotypes ; Sujet âgé |
Résumé : | En termes de diagnostic de maladie d’Alzheimer et de syndromes apparentés l’erreur est toujours possible surtout en cas d’atypicité, de signes psychiatriques ou de désordres cognitifs légers comme le montrent certains cas rapportés de diagnostic par excès. La difficulté est plus grande en cas de troubles bipolaires de l’humeur non connus ou de troubles de la personnalité. Pour autant, le fait de revenir sur le diagnostic initial n’est pas sans conséquence La désannonce est susceptible de générer un traumatisme en remettant en cause l’équilibre nouveau acquis par la personne et sa famille. Ce constat amène à reconsidérer les conditions éthiques qui entourent l’annonce diagnostique de la démence. La discussion de nature éthique porte la nécessité de prendre le temps et de réaliser un débat interdisciplinaire autour des cas complexes. Il y a toujours un risque de réduction dans le fait de nommer l’individu dans une catégorie nosographique porteuse de stigmatisation. Il serait bon d’évaluer par des études l’impact du stress généré par l’annonce de la démence par rapport à la qualité de vie de sujets qui n’ont pas reçu ce diagnostic. |