Résumé :
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L’impuissance face à la crise bancaire et des dettes souveraines n’est pas seulement due à une incapacité d’agir, mais à la façon de poser les questions et d’y répondre dans le cadre de la théorie néoclassique. Ce mode de raisonnement économique est devenu une croyance partagée qui exerce une emprise sur les représentations communes, bien au-delà des adeptes et des spécialistes. Cette symbolique rejaillit sur le réel : la racine de la crise actuelle réside dans le nœud gordien qui s’est serré avec la monnaie unique à partir d’un ficelage de plus en plus unilatéral et irréaliste du projet européen. Une esquisse de synthèse alternative axée sur les problèmes monétaires laisse voir par où commencer pour dénouer les rets de ce filet et de déboucher sur des propositions clés. Économiquement, la porte d’une vraie intégration économique apparait ouvrable... Encore faut-il politiquement pouvoir et vouloir sauter le pas. En direction d’un vrai fédéralisme, qui ne peut aller sans solidarité.
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