Résumé :
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Sur fond de compétition entre le principe de vulnérabilité et le principe d'autonomie considérés comme des repères éthiques, il semble pertinent de proposer des alternatives possibles, valorisant la relation, voire permettant d'envisager une dimension de réciprocité dans la relation de soin. Pour proposer une troisième voie, le premier point d'attention considérera la vulnérabilité non seulement du point de vue du patient, mais également du point de vue du soignant, en vue de nuancer l'asymétrie de la relation de soin. La reconnaissance de sa propre vulnérabilité peut alors apparaître comme une capacité affective. Le second point d'attention consiste à valoriser, non une autonomie abstraite ou idéale, mais les capacités du sujet - capacités dont nous verrons avec Paul Ricoeur qu'elles ont une dimension relationnelle. L'enjeu est de donner des éléments pour réfléchir à la constitution d'un sujet éthique, en évitant l'opposition entre vulnérabilité et autonomie dans la relation de soins, en postulant que la vulnérabilité peut être envisagée comme une vertu éthique, en passant d'une autonomie "rêvée" à l'attention aux capacités.
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