Résumé :
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De nos jours, les travailleurs affirment ne pas seulement retirer des désagréments, des insatisfactions et de la souffrance des réformes managériales post-tayloriennes, qui exigent une mobilisation de soi accrue dans le procès de production. Il arrive également que le travail soit pour eux le moyen de mettre à profit leurs talents, leur créativité et leurs compétences, bref, de s'accomplir personnellement. A partir de l'analyse de la plainte et deux formes de "pathologie" du travail, le surmenage professionnel et le burn-out, l'article cherche à comprendre de quelle manière l'intensification de la dynamique de mobilisation-rétribution de la subjectivité du travailleur orienterait, parmi d'autres facteurs, l'expérience plus ou moins satisfaisante ou douloureuse que l'individu fait du travail dans la période contemporaine. (Extrait de Lien social et politiques, n°67, printemps 2012, p. 64)
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