Titre : | Antibiothérapie après morsure : doit-on être systématique (2012) |
Auteurs : | M.-L. Casanova, Auteur ; D. Morquin, Auteur ; L. Téot, Auteur ; C. Reynaud, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | JPC (85, septembre 2012) |
Article en page(s) : | p. 43-48 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Antibiothérapie ; Morsures et piqûres ; Plaies et blessures |
Résumé : | Accidents courants de la vie quotidienne, les morsures de l’homme par des mammifères (essentiellement chiens, chats et hommes) font l’objet d’une prise en charge médicale dans moins de 20 % des cas. Les patients consultant précocement sans signes cliniques d’infection, le plus souvent pour la nécessité d’un soin de la plaie, d’une prévention contre la rage ou du tétanos posent la question d’une antibiothérapie systématique, dite préemptive, pour prévenir le risque bactérien. Les données de la littérature sur ces stratégies d’antibiothérapie préemptive sont fragmentaires, discordantes, et souvent obsolètes au vu de l’évolution des soins techniques des plaies induites par les morsures (irrigation, standardisation) et des connaissances de la microbiologie. Les situations pour lesquelles cette prescription peut être systématiquement recommandée concernent les morsures avec prise en charge relativement tardive (9-24 heures), les morsures de moins de 8 heures lorsqu’il existe des lésions importantes avec un oedème déjà présent, les morsures pour lesquelles une atteinte osseuse ou articulaire est possible, les morsures à proximité d’une prothèse articulaire ou des organes génitaux, les morsures aux mains, et enfin celles de la face ayant fait l’objet d’une suture. L’amoxicilline – acide clavulanique, prescrite pour une durée de 3 à 5 jours, est le choix préférentiel, actif sur la plupart des bactéries de la flore buccale du mordeur et de la flore cutanée du mordu tels Pasteurella, Staphylococcus sp., Streptococcus et les bactéries anaérobies. En aucun cas l’antibiothérapie ne peut se substituer ou être une raison de diminuer la qualité du débridement/nettoyage initial de la plaie. |