Résumé :
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La maltraitance implique toujours une emprise d’une personne ou d’une structure sur une autre personne. Le secteur médicosocial a été le premier à s’intéresser à la maltraitance et à sa prévention. Quand la maltraitance individuelle y existe, elle est vite décelée, et corrigée par une équipe et une direction bien formées. En institution, la maltraitance la plus fréquente réalise un «Syndrome de Négligences» associant violences psychologiques, voire physiques, négligences passives et actives (volontaires), privations de citoyenneté, maltraitances médicales. Un dysfonctionnement global de l’établissement est le principal facteur. À l’hôpital, le phénomène de maltraitance le plus fréquent est le syndrome de soin inapproprié où le malade âgé est soigné à côté de ses besoins réels, par méconnaissance du soin gériatrique. Au domicile, d’où proviennent 80 % des appels pour maltraitance, les abus financiers sont au premier rang réalisant un «syndrome», associant abus financier (y penser toujours), violences psychologiques et physiques, négligences. passives et actives, privations de citoyenneté. À coté de ce tableau, essentiellement intrafamilial il faut penser à l’«influence indue», devant l’ingérence d’un tiers intéressé auprès d’une personne vulnérable. La «délinquance astucieuse» s’intéresse surtout aux personnes âgées vivant seules. La société peut aussi être maltraitante par la multiplication des réglementations âgistes et absurdes, la difficulté d’accès aux services publics et aux transports pour les personnes (âgées ou non) atteintes de handicaps mêmes modestes. La France dispose de nombreux moyens de lutte contre la maltraitance, dont un réseau national de «help lines» sous utilisé. Les formations des professionnels sont un moyen puissant de prévention à condition de répondre à des critères d’éthique et de méthodologie qui évitent les simulacres de formation, destinés seulement à remplir une formalité administrative. Toutes les maltraitances sont susceptibles de prévention.
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