Titre : | Avenir obstétrical après une première grossesse compliquée d’une prééclampsie sévère avec accouchement avant 34 SA (2013) |
Auteurs : | Marion Lemmonier, Auteur ; G. Beucher, Auteur ; R. Morello, Auteur ; M. Herlicoviez, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Revue Sage-Femme (4, septembre 2013) |
Article en page(s) : | p. 153-162 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Facteurs de risque ; Prééclampsie ; Récidive |
Résumé : |
Objectif :
Les femmes ayant présenté une prééclampsie sévère sont à fort risque de complications vasculaires placentaires (prééclampsie, hypertension artérielle gravidique, mort fœtale in utero, retard de croissance intra-utérin, hématome rétroplacentaire) lors des grossesses ultérieures. Notre étude avait pour objectif d’identifier, chez des femmes ayant présenté une prééclampsie sévère nécessitant un accouchement avant 34SA lors de leur première grossesse, l’incidence et les facteurs de risque de survenue d’une complication vasculaire placentaire lors de la grossesse suivante. Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective observationnelle portant sur 134 primipares prises en charge pour une prééclampsie sévère ayant accouché avant 34 SA entre le 1er janvier 2002 et le 31 décembre 2009. Les données de la grossesse index ont été relevées à partir du dossier médical informatisé de notre maternité, celles de la grossesse ultérieure à partir des dossiers médicaux, papiers ou informatisés, des maternités où ont eu lieu les accouchements. Le recueil a pris fin le 31 décembre 2011 pour avoir un recul d’au minimum deux ans après la grossesse index. Résultats : Parmi les 75 grossesses survenues ultérieurement chez les 118 patientes recontactées, 59 ont pu être analysées. Vingt patientes (34 %) ont eu une complication vasculaire placentaire, à type d’hypertension artérielle gravidique isolée (10 %), de prééclampsie (65 %), de retard de croissance intra-utérin isolé (20 %) ou de mort fœtale in utero (5 %). Trente-neuf patientes (66 %) n’ont pas présenté de récidive vasculaire placentaire mais seulement 33 patientes (56 %) ont eu une grossesse de déroulement totalement physiologique. Le seul facteur de risque de récidive d’une complication vasculaire placentaire lors d’une grossesse ultérieure était un intervalle de temps prolongé entre les deux grossesses, avec un risque accru en cas de délai supérieur à 26 mois. Conclusion : Les patientes ayant un antécédent de prééclampsie sévère avec un accouchement avant 34SA sont à risque accru de présenter une complication vasculaire placentaire lors de la grossesse suivante. Un suivi obstétrical rapproché est recommandé lors d’une grossesse ultérieure. |