Titre : | Fin de vie et soins palliatifs en médecine d'urgence : à propos d'une enquête nationale de pratique (2013) |
Auteurs : | J.-B. Bichat, Auteur ; C. Rothmann, Auteur ; Pierre-Edouard Bollaert, Auteur ; X. Ducrocq, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Annales françaises de médecine d'urgence (5, septembre 2013) |
Article en page(s) : | p. 275-279 |
Langues: | Français |
Sujets : |
Paramédical (MeSH) Collecte de données ; Éthique ; Formation continue ; Formation médicale continue ; Médecine d'urgence ; Pratique professionnelle ; Services des urgences médicales ; Soins palliatifs |
Résumé : |
Introduction:
Il existe peu de recommandations spécifiques à la médecine d’urgence en matière de fin de vie et de soins palliatifs. Objectif: L’objectif de ce travail est d’analyser l’état des connaissances, la prise en charge et les soins réalisés par les médecins urgentistes pour les patients en situation de soins palliatifs aux urgences. Matériel et méthode: Enquête téléphonique d’opinion et de pratique, réalisée entre novembre 2010 et mars 2011, auprès de 100 urgentistes français. Résultats: Quatre-vingt-sept médecins ont répondu. Soixanteseize pour cent ignorent la définition officielle des soins palliatifs, 71 % méconnaissent les recommandations officielles, et 93 % ne possèdent aucune formation dans ce domaine. Cependant, 74% considèrent que ces soins relèvent de leurs missions. Quatre-vingt-onze pour cent des établissements hospitaliers possèdent une structure de soins palliatifs. Les motifs de consultation relèvent autant du domaine social que médical. Les soins réalisés sont surtout des soins de confort et concernent rarement le domaine social ou psychospirituel. Une hospitalisation en milieu spécialisé est envisagée dans 64 % des cas. Discussion: Ce travail montre le manque de formation des médecins urgentistes dans le domaine des soins palliatifs, malgré leur caractère courant en pratique. Si une majorité des médecins ont accès à un référent en soins palliatifs, la pratique est laissée à leur appréciation. Les patients consultent majoritairement pour des motifs médicosociaux, contrastant avec des soins surtout de confort et un déficit des dimensions sociales, psychologiques et spirituelles. La prise en charge de ces patients en médecine d’urgence doit être améliorée, dès la formation théorique initiale des médecins, à la lumière d’une réflexion éthique. |