Résumé :
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La déflation salariale engagée chez ses voisins contraint l'Hexagone à céder à son tour aux sirènes du moins-disant social. Ce qui aggrave encore ses difficultés budgétaires. Le gouvernement français a finalement renoncé à demander à Bruxelles un délai supplémentaire pour ramener le déficit public sous la barre des 3 %. Ce qui l'amène à programmer pour l'an prochain des mesures douloureuses comme la poursuite du gel du point d'indice des fonctionnaires, le blocage des retraites et des prestations sociales ou encore le report de la revalorisation du RSA prévue dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté. Coincée entre la pression exercée sur sa compétitivité par la course au moins-disant social engagée chez nos voisins et le carcan budgétaire imposé dans la zone euro, la France se trouve prise au piège : elle est obligée d'entrer à son tour dans une spirale déflationniste. (Extrait d'Alternatives économiques, N°335, mais 2014, p.10)
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