Résumé :
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La politique de baisse du coût du travail fait plonger les recettes publiques sans doper l'activité, car elle bride la demande intérieure. D'où l'incapacité à réduire les déficits publics et à limiter la croissance de la dette. C'est un aveu d'échec qui n'augure rien de bon. Le 10 septembre dernier, Michel Sapin, le ministre des Finances, a reconnu que le déficit public de la France devrait finalement être de 4,4 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 4,3 % l'an dernier (et 3,8 % prévus). Parallèlement, il prévoit un déficit quasiment aussi important l'an prochain (4,3 %) et repousse à 2017 la perspective de ramener cet indicateur sous la barre des 3 % du PIB. Le gouvernement s'était pourtant engagé à atteindre ce fameux seuil des 3 % en 2015, après avoir déjà obtenu un délai supplémentaire de deux ans auprès des instances européennes. L'exécutif va donc devoir engager une nouvelle épreuve de force, à l'issue incertaine, avec Bruxelles. (Extrait d'Alternatives économiques, N°339, p.32)
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