Résumé :
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L’épreuve d’effort cardiorespiratoire, utilisée depuis longtemps dans les services de cardiologie et pneumologie, peut apporter des informations intéressantes dans le cadre de la transplantation hépatique. En effet, son caractère dynamique et systémique permet une analyse intégrée des adaptations cardiovasculaires, respiratoires et musculaires à l’exercice ainsi qu’une évaluation du statut fonctionnel du patient. Cet examen permet également de guider de manière objective la mise en place d’un traitement ou d’un programme d’entraînement. À l’heure actuelle, plusieurs études démontrent que le patient cirrhotique a une capacité aérobie altérée et que celle-ci peut être associée à une moins bonne survie post-transplantation. L’American College of Cardiology ne donne pas de recommandations spécifiques pour l’évaluation cardiovasculaire des candidats à la transplantation hépatique. C’est pourquoi, même si l’épreuve d’effort cardiorespiratoire peut apporter des informations intéressantes, tant lors de la mise au point prétransplantation que dans le suivi du patient transplanté, la plupart des centres de transplantation n’utilisent pas cette méthode de manière régulière. Cette revue de la littérature a donc pour objectif de discuter de manière pratique les points importants comme la sécurité, la faisabilité et l’utilité de la technique afin de pouvoir répondre aux interrogations des praticiens sur l’intérêt et les modalités de l’évaluation de la capacité à l’effort en transplantation hépatique.
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