Résumé :
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L'Etat dispose de nombre d'outils fiscaux et sociaux pour soutenir les bas revenus. Face à l'ampleur persistante de la crise, ils méritent d'être repensés. L'ampleur et la durée de la crise posent en des termes renouvelés la question de la lutte contre la pauvreté en France. Depuis mi-2008, la montée continue du chômage, le développement de la précarité du travail et la hausse de la part des emplois à temps partiel exposent de plus en plus de ménages au risque de pauvreté. Le nombre de demandeurs d'emploi des catégories A, B et C a augmenté de plus de 60 %, tandis qu'au sein de cette population la part des demandeurs de plus d'un an progressait de 45 %. L'allongement de la durée du chômage, continu depuis début 2009, déverse un nombre croissant de ménages dans les filets de dernier secours de la protection sociale : le nombre d'allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a augmenté de près de 40 % depuis juin 2009. (Extrait d'Alternatives économiques, HS 103, p.59)
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