Résumé :
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"Dans un contexte marqué par la rareté de l'emploi, mais avec une production sans cesse permanente des diplômés venus des universités publiques et autres instituts supérieurs privés, l'État s'est retrouvé dans l'incapacité de résorber le chômage des jeunes. Cette situation a été amplifiée par les politiques des institutions de Bretton Woods de par les politiques d'ajustements structurels d'une part et par le fait que les formations offertes n'ont pas toujours été en adéquation avec les réalités du terrain d'autre part. La mise sur pied du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et l'intervention d'autres acteurs du développement rural sont des tentatives de réponses apportées par l'État pour lutter contre l'indigence des jeunes et par ricochet pour lutter contre leur endettement financier. L'objectif majeur de cette recherche est d'analyser l'impact socio-économique du développement agricole dans la recherche de l'autonomisation financière des jeunes et de lutte contre la pauvreté. La problématique se résume comme suit : comment le développement agricole peut-il avoir un impact socio-économique dans la lutte contre la pauvreté des jeunes ? Comment les projets de développement agricole pour jeunes peuvent-ils freiner efficacement l'endettement de ces derniers dans leurs stratégies d'autonomisation financière ? Les mécanismes d'accompagnement desdits projets militent-ils pour une sécurisation et une production agricole durable des jeunes ? Le cadre théorique est articulé sur le développement participatif : celui-ci démontre que, dans un processus de lutte contre la pauvreté et de l'autonomisation financière des jeunes, ces derniers doivent être au cœur des stratégies à mettre en place afin d'apporter leurs savoir-faire scientifiques et traditionnels. La méthode utilisée est essentiellement qualitative, car nous ressortons les stratégies développées par les uns et les autres. Elle est soutenue par l'analyse documentaire. Les résultats montrent que : a) les projets de développement agricole mis sur pied par l'État et autres acteurs de développement rural ont un impact socio-économique dans la lutte contre la pauvreté ; b) les politiques d'accompagnement des jeunes ruraux de par les projets mis sur pied rendent parfois dépendants ces derniers ; c) les dimensions culturelles et socio-économiques ont un impact sur la formation à l'autonomie et à la gestion financière." (Yomb, 2014, p. 111)
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