Résumé :
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L’extracorporeal membrane oxygenation veinoartérielle périphérique (ECMO-VAP) est devenue le traitement de première ligne des patients souffrant de choc cardiogénique réfractaire. Implantée au lit du malade, elle permet la correction rapide des dysfonctions cardiocirculatoires et/ou respiratoires. De plus, le développement d’unités mobiles d’assistance circulatoire permet l’accessibilité de cette technique à un nombre grandissant de malades. L’efficacité de l’ECMO-VAP comme thérapeutique de sauvetage a été rapportée dans de nombreuses situations cliniques avec une bonne qualité de vie chez les survivants. Le pronostic des patients traités par ECMO-VAP varie cependant très fortement selon l’indication. La myocardite aiguë, la dysfonction primaire du greffon cardiaque, la dysfonction myocardique réfractaire au cours du choc septique et certaines intoxications médicamenteuses ont un pronostic favorable, avec un taux d’explantation et de survie élevé (>70 %). Le choc cardiogénique à la phase aiguë de l’infarctus du myocarde, la décompensation de myocardiopathie dilatée et le choc cardiogénique en postopératoire de chirurgie cardiaque semblent avoir un pronostic intermédiaire, avec un taux de survie entre 40 et 50 %. Dans ces situations, le sevrage des malades est plus difficile et un certain nombre d’entre eux nécessiteront un « bridge » vers une assistance de longue durée ou une transplantation cardiaque. Enfin, en cas d’arrêt cardiaque extrahospitalier réfractaire, les résultats sont décevants (survie entre 0 et 15 %), remettant en cause l’indication de l’assistance circulatoire chez un grand nombre de ces patients. De nouvelles études sont actuellement en cours pour mieux sélectionner les patients et mieux définir le moment opportun de l’implantation de l’ECMO-VAP dans chacune de ces indications.
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