Résumé :
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"Les territoires ruraux sont faiblement couverts par les politiques publiques et connaissent des difficultés récurrentes en matière de mobilité et d'isolement. L'exclusion y prend une forme particulière que nous avons nommée réclusion sociale, qui se caractérise par une mise à distance des ressources de l'assistance et par une stigmatisation permanente. Les pauvres se retrouvent comme prisonniers de territoires où ils rencontrent de fortes difficultés d'intégration. Ils se replient sur eux-mêmes, ajoutant à cette réclusion externe une réclusion interne, un retrait de la vie sociale qui est une manière pour eux d'échapper à la honte. Sur certains territoires, les relations d'aide de type clinique se développent dans des dispositifs qui répondent à l'isolement et à la faible mobilité, à la faiblesse de l'offre publique et à la stigmatisation. Inscrits dans un projet politique, ces dispositifs proposent des alternatives à l'assistance, dont on sait depuis Georg Simmel qu'elle construit la pauvreté. La société locale et les acteurs des politiques publiques se mobilisent et mettent les "pauvres" en situation de ne pas être considérés comme responsables de leur situation, en leur proposant de véritables dynamiques inclusives." (Lyet, 2015, p. 244)
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