Résumé :
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"Dans cet entretien, Alain de Mijolla revient sur son parcours professionnel, qui s'identifie avec l'histoire de la psychanalyse en France des années 1960 à nos jours. Il en fut d'abord acteur, au sein de la Société psychanalytique de Paris, puis témoin et mémorialiste au sein de l'Association internationale pour l'histoire de la psychanalyse, qu'il a fondée. On rappelle d'abord l'engouement des jeunes internes en psychiatrie pour la psychanalyse dans les années 1960, la rapidité du parcours des candidats à la titularisation au sein d'une société "orthodoxe" fragilisée par la montée en puissance de l'aura de Lacan, puis du lacanisme. Mai 68 ne fera que renforcer cette dynamique, installant durablement l'image d'un courant orthodoxe plutôt conservateur et d'un courant lacanien nécessairement subversif. Mijolla évoque ensuite la création de l'AIPH, l'espoir de dépasser les clivages entre les différents groupes et de construire, avec des historiens, une histoire de la psychanalyse. Il impute le relatif échec de cette tentative au désintérêt des psychanalystes pour leur propre histoire. Concernant le devenir de la psychanalyse, il pense que celle-ci disparaîtra probablement sous sa forme traditionnelle, mais que ce qui perdurera, c'est la pensée de Freud." (Ohayon, 2015, p. 260)
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