Résumé :
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Depuis de nombreuses années, il y a un débat sur le dépistage du diabète gestationnel, notamment sur quel examen de dépistage et quels seuils utiliser. Le but de cette revue de la littérature est de déterminer si le dépistage du diabète gestationnel en France répond aux 10 critères de définition d'un test de dépistage par l'OMS. Le DG est bien un problème de santé publique, avec une histoire naturelle partiellement connue et décelable à un stade précoce. Il a été démontré que des hyperglycémies moins sévères que celles dépistées par le dépistage en 2 temps sont associées à une augmentation des taux de césarienne, de macrosomie foetale et d'hypoglycémie néonatale. Par ailleurs, ce dépistage permet, lorsqu'il est positif, de suivre de plus près ces patientes qui sont à risque de développer un diabète de type 2. Enfin, traiter le diabète gestationnel diagnostiqué par le dépistage en 2 étapes s'est révélé efficace. Il n'existe pas de données permettant de dire si traiter les femmes diagnostiquées avec des seuils plus bas seraient efficaces ou inefficaces. Le test de dépistage en 1 temps ne permet de dépister que des complications foetales et non des complications maternelles. Il apparaît comme acceptable pour la population de femmes enceintes. Le test diagnostique et le traitement nous semblent également acceptables. À ce jour, sa reproductibilité est mal connue. Le dépistage entraîne une augmentation du nombre d'interventions obstétricales. Plusieurs études retrouvent que le dépistage du diabète gestationnel serait coût-efficace mais dans des contextes de soins différents du nôtre.
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