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Résumé :
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Les valvulopathies médicamenteuses sont dues à un effet agoniste de certains médicaments sur les récepteurs cardiaques sérotoninergiques 5-HT2B. Les substances associées à leur survenue sont le méthysergide, l'ergotamine, la fenfluramine, la dexfenfluramine, le pergolide, la cabergoline, le benfluorex et l'ecstasy. Les valvulopathies médicamenteuses sont caractérisées par la présence d'une fibrose engainant les valves cardiaques. Elles sont à l'origine de fuites valvulaires essentiellement du coeur gauche, parfois associées à des sténoses valvulaires. Les atteintes polyvalvulaires sont fréquentes. L'échographie Doppler cardiaque est l'examen diagnostique clé car la clinique est peu sensible et peu spécifique. Les signes échographiques sont un épaississement valvulaire, une rétraction valvulaire et un mouvement valvulaire restrictif systolo-diastolique. Les formes frustes sont fréquentes. L'aspect anatomopathologique est caractéristique, mais rarement disponible. Les formes graves sont rares et peuvent nécessiter un remplacement valvulaire. L'évolution des valvulopathies médicamenteuses est mal connue, variable d'un patient à l'autre, avec possibilité de diminution, de stabilisation ou d'aggravation.
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