Résumé :
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Les nodules thyroïdiens sont fréquents et la plupart sont des incidentalomes bénins. L'examen clinique doit rechercher des facteurs de risque de cancer et évaluer le retentissement fonctionnel et cosmétique. Quel que soit le mode de découverte, le dosage de la thyréostimuline (TSH) et l'échographie doivent être systématiques. La scintigraphie est réservée aux cas où la TSH est basse. L'échographie permet d'affirmer l'existence du nodule, de juger de la taille et de préciser le contexte (goitre, pathologie immunitaire). De manière essentielle, elle est utilisée pour la stratification quantitative du risque de malignité au moyen du score EU-TIRADS. Celui-ci va de 1 à 5 et permet de définir les indications de cytoponction : systématiques quel que soit le score à partir de 20 mm, et réservées aux nodules de plus de 15 mm pour les scores 4 et de plus de 10 mm pour les scores 5. Les nodules suspects et malins de plus de 10 mm et les nodules bénins volumineux et symptomatiques sont des indications chirurgicales, et pour ceux mesurant moins de 10 mm une surveillance active peut être proposée au patient s'il n'existe pas d'atteinte ganglionnaire ou d'envahissement extrathyroïdien. Les autres nodules font la plupart du temps l'objet d'une surveillance clinique et échographique espacée.
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